Performances thermiques

Quelle que soit la technique retenue, tous les systèmes constructifs à base de bois sont par nature très performant thermiquement, notamment grâce à la faible conductivité de ce matériau.

Conductivité thermique
La conductivité thermique exprime la quantité de chaleur traversant en une seconde 1 m de matériau homogène, pour un écart de température de 1° Kelvin entre ces deux faces. Ce coefficient est exprimé en Watt par mètre Kelvin, plus sa valeur est faible, plus le matériau isolant.

En effet la structure cellulaire du bois emprisonne l’air dans de petits volumes, contribuant à en faire un mauvais conducteur thermique, autrement dit, une matière naturellement isolante. Concrètement, le coefficient moyen de conductivité thermique des bois résineux les plus couramment utilisés dans les structures bois des constructions (sapin, épicéa, pointant), est de 0,14 W/m. K. En comparaison, le béton est presque 12 fois moins isolant et la brique pleine environ sept fois moins. Toutefois, outre ses valeurs théoriques, il est plus intéressant de comparer la résistance thermique effective de trois murs, de 20 cm d’épaisseur chacun, réalisé respectivement avec une ossature bois rempli de laine de roche de faible densité, de blocs de béton type parpaings, de brique mono mur, pour pouvoir comparer ces solutions constructives.

Le résultat est largement en faveur du bois pour un mur de 20 cm, soit l’épaisseur d’un bloc béton traditionnel. Si évidemment, les murs en blocs béton reçoivent systématiquement un doublage isolant, c’est autant de surface habitable perdue par rapport à un mur en ossature bois ou en brique Monomur. Enfin, au-delà des attitudes isolantes du bois, les constructions qu’il intègre offre l’intérêt d’une quasi-absence de pont thermique, lesquels représentent jusqu’à 20 % des déperditions d’une maison maçonnée conforme à la RT 2005.

Ponts thermiques
Les ponts thermiques se concentrent essentiellement aux jonctions dalle/façade, mur porteur/façade et dalle/balcon. Causés plus particulièrement par les éléments de maçonnerie se trouvant à l’intérieur des locaux et qui aboutissent sur les façades, ils occasionnent une surconsommation d’énergie et une baisse du confort (zone de froid et humidité)

En conclusion, selon la technique retenue et la région d’implantation, une maison en bois classique consomme entre 50 et 100 kWh/m2  par an, soit un niveau de performances supérieures à la RT 2005 et le gage d’environ 30 % d’économies de chauffage par rapport à une maison béton.

Des maisons qui respirent

Par définition, une habitation doit avant tout être étanche aux intempéries et aux courants d’air, or, comme nous l’avons vu précédemment, le bois est un matériau respirant.
On entend par paroi respirante une enveloppe perméable aux échanges gazeux et plus particulièrement aux excès de vapeur d’eau à l’intérieur du bâtiment. Autrement dit, une maison en bois fonctionne un peu comme une cocotte minute, elle capte le surplus d’humidité produit par l’activité qui règne pour l’expulser à l’extérieur.

Un régulateur d’humidité
Cette faculté du bois à réguler l’humidité, à l’intérieur d’un espace clos, est de nos jours en partie freinée par la pose d’un frein vapeur sur la face intérieure des murs des constructions en ossature bois. Sans ce film, le passage de l’humidité de l’intérieur de l’habitation vers l’extérieur, au travers des murs, verraient la vapeur d’eau se condenser dans l’isolant et, à court terme, de la moisissure s’y développait.

Le taux d’humidité est ainsi stable et une simple extraction de l’air des pièces humides (WC, salle d’eau, cuisine) suffit à réguler les apports ponctuels et excessifs d’humidité. Les problèmes qui peuvent apparaître avec une enveloppe trop étanche et un système de ventilation mécanique contrôlée (DMC) inappropriée n’existe pas. De même, les paradoxales ouvertures d’ouies d’aération sur les fenêtres et autres portes des constructions maçonnées sont inutiles. Ces sources de consommation supplémentaire et de pertes de chaleur sont avantageusement remplacées par les capacités de régulation hygrométrique du bois.

Pour illustrer la différence qui existe entre une habitation classique et sa déclinaison en bois, on peut comparer l’enveloppe de cette dernière au nouveau tissu le respirant mais étanche, type Gore-Tex. Ces derniers sont étanches sur leur face extérieure mais laisse s’échapper la vapeur d’eau produite via la transpiration. À l’inverse, les premiers vêtements coupe-vent et pluie, qui sont apparus sur le marché, aussi imperméable à l’extérieur qu’à l’intérieur, en bloquant tout échange gazeux avec l’extérieur, jusqu’au point de faire baigner ce qui les utilisaient dans un cocktail de transpiration et d’odeur peu engageant, représente bien ce qui se passe dans certaines constructions maçonnées étanches.

Des projets évolutifs

Le bois est le matériau idéal de l’extension, notamment verticale (ajout d’un étage), y compris sur des maisons maçonnées. Sa souplesse d’adaptation et sa légèreté, par rapport aux autres solutions constructives, font merveille et permettent des ajouts de niveau sans renforcement des fondations. On peut ainsi  commencer par un projet modeste puis l’agrandir au fil du temps par des ajouts de pièces, le tout à des tarifs raisonnables.
De même, la facilité de déplacement ou d’ajout de cloisons et d’ouverture fait de ces constructions des modèles  d’adaptation à l’évolution des besoins des habitants qui vivent.

Rapidité de mise en œuvre

Chantier sec, hormis pour les fondations, la construction boit s’affranchit en grande partie des contraintes de séchage, qui bloquent la construction. De même, le développement de la préfabrication, voire de la conception de modules à assembler comme dans les LEGO, réduit considérablement les temps de mise en œuvre sur les chantiers. Ainsi, globalement, on considère que le délai de construction des bâtiments en bois est environ deux à trois fois plus rapide, selon le procédé retenu, que celui d’une solution maçonnée.

Gage de sécurité

La mise en œuvre du bois impose une grande rigueur conceptuelle. Quand le maçon travail au centimètre, le constructeur de maisons en bois travail au millimètre ; une précision source de qualité de durabilité.

Comme le montrent les statistiques officielles, le risque d’incendie dans les constructions en bois n’est pas plus élevé qu’ailleurs. De plus, comme nous l’avons déjà vu, le bois est plus sécuritaire en cas de feu. Ils ne se déforment quasiment pas, tout en ne dégageant pas de fumée toxique. De par sa teneur en eau et sa faible conductivité thermique, il se consume lentement. La couche carbonisée qui se crée en surface ralentit la progression de feu et permet aux parties internes de conserver leur résistance mécanique plus longtemps qu’une structure en béton armé.

Autre preuve de l’espèce sécuritaire du bois, il est largement utilisé dans les atmosphères agressives au contact de matériaux corrosifs. On le trouve ainsi régulièrement dans les stations d’épuration les hangars à sel, etc. Enfin, la légèreté et la souplesse du bois ainsi que l’attitude des assemblages à repdrendre leur forme initiale après des efforts ont fait la preuve de la résistance des bâtiments en bois dans les zones sismiques.

Enfin la meilleure preuve de la qualité, fiabilité et sécurité du bois est apportée par certaines compagnies d’assurance. En effet, si certaines se montrent peu enclines à assurer des constructions en bois, d’autres, à l’inverse, visiblement mieux informées, accordent de substantielles ristournes aux propriétaires de ce type de construction…