Faire construire une maison n’est pas un acte anodin. C’est généralement le choix d’une mûre réflexion et le départ d’une aventure exceptionnelle. Voir son futur lieu de vie prendre forme progressivement est en effet une expérience unique et riche de sensations, cela d’autant plus lorsqu’on s’y implique, que cela soit au niveau de l’élaboration des plans, du choix des matériaux, des équipements et définitions. En effet, aujourd’hui en dehors des contraintes de budget, il est à peu près possible de répondre au cahier des charges les plus complexes en utilisant une vaste gamme de techniques et de matériaux de construction. Parmi ceux-ci figure le bois avec ses multiples modes de construction…
L’utilisation du bois pour construire une maison n’est pas une nouveauté. Si en France, dans les années 50, l’avènement du béton a donné naissance à un lobby industriel puissant, occultant quasiment toutes les autres techniques de construction, de nombreux pays ont continué de recourir fortement au bois. C’est notamment le cas des états du nord de l’Europe et de l’Amérique, avec des différences de consommation de bois par habitant particulièrement éloquentes. Ainsi, quand un Français consomme 0,18 m³ par an de bois, un Américain atteint 0,44 m³ par an, un Canadien 0,66 m³ par an et un Finlandais 1 m³. Aujourd’hui, sous l’effet d’un renouveau certain, l’habitat en bois gagne des parts de marché (près de 50 % d’augmentation de parts de marché depuis 2001). En 2010, il représentait ainsi en France environ 8 % des maisons individuelles construites, un chiffre qui s’élève à plus de 13 % si l’on prend en compte l’ensemble du secteur du bâtiment (industriels, administration, habitation, rénovation, surélévation, etc.)
La vague environnementale actuelle n’explique pas, à elle seule, ce retour du matériau bois. Ainsi au-delà de son aspect écologique indéniable, le bois garantit une liberté architecturale maximale, des performances thermiques optimales, un bien-être étonnant pour les occupants de la construction et, ce qui ne gâche rien, une rapidité de mise en oeuvre imbattable.
D’autre part, le Grenelle de l’environnement ayant défini des objectifs ambitieux en termes de performances énergétiques pour l’habitat (RT 2012), à compter du 1er janvier 2013 à tous les permis de construire déposés pour des logements de domaine devraient être à basse consommation. Une réglementation qui apparaît être taillée sur mesure pour les constructions boit, les mieux à même, avec la technique « brique Monomur », de la respecter.
Construction basse consommation
Pour une construction neuve, l’expression « basse consommation » fixe un seuil maximal de consommation d’énergie (chauffage, production d’eau chaude, ventilation) de 50kWh/m2 par an d’énergie primaire, en tenant compte de tous les usages de la construction. Ce seuil est corrigé en fonction des zones climatiques et de l’altitude où se situe le projet, pour osciller entre 40 kWh/m2 par an dans le Sud, et 65kWh/m2 par an dans les régions les plus froides, à comparer aux valeurs actuelles de 80kWh/m2 par an et 130kWh/m2 par an respectivement.
De même, à l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre sont élevées au rang de priorité mondiale, du moins en théorie, l’habitat en bois se distingue de nouveau. En effet, le bois en absorbant du CO2 (l’un des principaux gaz à effet de serre) lors de sa croissance est un véritable puis à carbone. Ainsi, quand des matériaux comme le béton ou la brique présente un bilan énergétique et environnemental très discutable (les cimenteries font parti des îles les plus émettrices de CO2), le bois, au contraire, en stocke.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, la maison en bois est en train de redevenir une référence est une valeur sûre, aussi bien pour les concepteurs et constructeurs qui peuvent répondre dans le moindre détail aux différents besoins et aspirations de leurs clients, que pour les bénéficiaires qui trouvent un gage de performance et de bien-être indiscutable.
PS : avec une superficie en augmentation régulière, la forêt française (troisième espace boisé d’Europe et premier pour sa superficie en vue) offre une diversité d’essence impressionnante. La France a tout intérêt à avoir le bois prendre une part supérieure du secteur de la construction.
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